L’architecture et la biodiversité, deux mondes autrefois éloignés, convergent aujourd’hui dans une perspective de durabilité et de préservation de la planète. La biodiversité, qui regroupe toutes les formes de […]
Low Tech : la sobriété technologique
Les nouvelles technologies
Le développement des nouvelles technologies permet la création de nouveaux produits bénéfiques aux consommateurs. L’exemple du téléphone portable est probant : il améliore la communication longue distance, facilite l’accès à l’information. Puis, les applications bancaires mobiles se sont développées pour rendre possible les paiements bancaires sans avoir à transporter sa carte bleue sur soi, uniquement via son smartphone.
Les nouvelles technologies facilite la vie, font gagner du temps… Mais à quel prix ?
«En France, chaque année on se débarrasse de quelque 35.000 tonnes de cartes électroniques, on n’en recycle que 10.000 tonnes, ce qui fait que l’on perd quatre tonnes d’or», souligne l’ADEME, soit un manque à gagner de 120 millions d’euros.
L’ADEME indique que «chez les particuliers, hors chauffage, les ordinateurs et autres téléphones portables représentent presque la moitié de la consommation électrique». En France, la consommation d’électricité a d’ailleurs triplé de 1973 à 2010.
Le définition du LOW TECH
Le « low tech » consiste à imaginer des solutions technologiques allant dans le sens de la planète, pour la préserver et dans le sens de l’humain, pour recréer des liens sociaux. Les low tech sont utiles, durables et accessibles à tous.
Ainsi, un produit sera low tech s’il répond à une problématique humaine et non pas parce qu’il intègre des hautes technologies.
Suivre la prise de conscience écologique
La prise de conscience écologique actuelle favorise l’apparition de solutions low tech. Si les prouesses captivantes des technologies numériques sont au centre des débats, l’écologie voit son intérêt grandir année après année.
Une étude de WWF de 2021 fait preuve d’un « réveil écologique » : de plus en plus de personnes agissent pour la planète et exigent des mesures concrètes pour sauvegarder la biodiversité. Sur les réseaux sociaux, les sujets autour de la nature et de la biodiversité ont augmenté de 65% entre 2016 et 2020. Sur les moteurs de recherche, ces sujets ont augmenté de 16% à l’échelle mondiale.
Les habitudes de consommation et d’achat évoluent également dans ce sens : une hausse de 71% de requêtes en ligne sur les produits durables depuis 2016.
Obsolescence programmée
La low tech s’inscrit dans la lutte contre l’obsolescence programmée qui nourrit la surconsommation et la surproduction. Depuis 2015, l’obsolescence programmée est d’ailleurs considérée comme un délit punie par la loi afin de réduire les pollutions, les déchets et les gaspillages engendrés.
Do It Yourself
La low tech s’approche de la tendance Do It Yourself : privilégier le savoir-faire de l’humain. En vogue depuis plusieurs années, la récente pandémie a amplifié l’intérêt pour le « faire soi-même ». Que ce soit dans le domaine de la cuisine, du bricolage ou de la décoration : cette tendance répond notamment à un besoin d’autonomie vis-à-vis des industriels mis en cause pour leurs impacts sur la santé et l’environnement. D’autres motivations entrent également en jeu : faire des économies, recherche de plaisir, maitriser l’origine des produits.
Frugalisme
La low tech suit le concept du frugalisme : consommer uniquement le nécessaire. Le frugaliste dépense son argent dans des expériences de vie plutôt que pour des choses matérielles. Le frugalisme permet alors de réduire efficacement son impact sur l’environnement. Dans une démarche pleine de bon sens, le frugaliste ne se prive pas mais s’éloigne du dogme du matérialisme.
Exemples de low tech :
- Des objets réparables : Kippit propose des appareils électroménagers multifonctions, robustes et recyclables, fabriqués en France. Vous pouvez ainsi vous procurez une bouilloire qui fait également cuisson vapeur, bain marie et chauffe biberon.
- Des tiny houses : des micro-maisons peu consommatrices d’énergies fossiles
- Des sites web légers : le site de Low Tech Magazine ne propose ni tracking ni services tiers, il n’y a aucune typographie, pas de logo et pas d’images optimisées. A noter : les serveurs qui l’hébergent fonctionnent à l’énergie solaire… le site est donc inaccessible la nuit !
- Des recyclages étonnants : en Afrique de l’Ouest, des pièces détachées de voiture Toyota sont recyclées en couveuses pour les maternités locales.
- Des initiatives zéro déchets : vente de produits en vrac, contenants consignés en magasin…