Quel est l’impact du numérique sur l’environnement ? Une étude scientifique* de 2021 estime que le numérique est responsable de 2.1% à 3.9% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.
Heureusement, le ciel s’éclairci à l’horizon : le numérique responsable permet de réduire significativement son empreinte environnementale !
En 2019, la France s’est engagée à réduire de 40% les émissions GES d’ici 2030 et à atteindre la neutralité carbone en 2050. Si lutter contre le changement climatique fait l’unanimité, les moyens à mettre en œuvre ne sont pas clairement définit. Il convient de prendre en compte d’autres aspects environnementaux comme la biodiversité ou la pollution ainsi que les impacts sociaux associés à ces bouleversements.
La transformation numérique vers un numérique plus responsable s’intègre dans ce contexte.
Une utilisation plus responsable du numérique permet d’agir favorablement sur l’environnement, le social et l’économie. Le numérique responsable se concentre sur une stratégie « d’évitement » et de réduction.
Les bons réflexes du numérique responsable :
L’institut numérique responsable (INR) a créé le label Numérique Responsable* pour faciliter la lisibilité de l’engagement et d’identifier les organisations qui s’engagent à réduire l’impact du numérique.
La Région Bretagne a obtenu ce label en 2018, c’est la première région française à recevoir le Label Numérique Responsable. L’état des lieux fournit par la Région Bretagne a conduit a la création d’une filière de réemploi des ordinateurs en fin de vie, de l’éco-conception des services publics, à la formation des agents etc. C’est au total 20 actions qui sont menées sur 3 ans pour un numérique plus respectueux de l’environnement.
Réduire l’empreinte environnementale du numérique n’est pas l’unique métrique à prendre en compte :
• Le respect du bien-être des utilisateurs : souris et claviers ergonomiques, bureau réglable en hauteur, filtrer de lumière bleu, droit à la déconnexion…
• Le respect de l’équité : lors de l’utilisation d’intelligence artificielle, supprimer les biais dans les algorithmes afin de ne pas favoriser telle ou telle catégorie de personne lors d’un recrutement par exemple.
• Le respect du temps disponible des utilisateurs : ne pas utiliser de « dark pattern » pour ne pas manipuler l’utilisateur du site Internet (pop-up qui s’ouvre en plein écran, case déjà cochée par défaut, vidéo qui se lance automatiquement…).
• Le respect de la vie privée des utilisateurs : garder la maîtrise totale des données et protéger les données personnelles récoltées.
Lors de l’analyse du cycle de vie d’un produit numérique ou d’un équipement électronique (téléphone, écran, capteur, serveur…), c’est sa fabrication qui a le plus d’impact sur l’environnement.
Ainsi, lorsque l’on réduit ses achats, on réduit son empreinte environnementale : c’est l’action la plus efficace.
Comment réduire l’acquisition d’équipements électroniques ?
• Acquérir uniquement les équipements essentiels : un écran dynamique dans un couloir de l’entreprise n’est pas nécessaire, une tablette pour un employé dont la fonction ne le nécessite pas n’est pas nécessaire.
• Mutualiser les équipements : réduire le nombre d’imprimantes permettra en même temps de réduire le nombre d’impression, par rapport à une imprimante individuelle dans chaque bureau.
• Mettre à jour les équipements : remplacer les pièces détacher permet d’allonger la durée de vie de plusieurs années (un disque dur d’ordinateur peut être remplacer par un SSD pour allonger sa durée de vie de plusieurs années).
• Réaffecter les équipements en interne : cela permet d’allonger sa durée de vie mais aussi d’amortir la pollution liée à sa fabrication.
Lorsque l’acte d’achat est inévitable, il convient de s’assurer de minimiser les impacts environnementaux en respectant ces quelques bonnes pratiques :
Privilégier les équipements issus du réemploi (en reconditionnement) ou avec des matériaux recyclés.
Choisir un équipement réparable : les appareils électroniques ont un indice de réparabilité* sur lequel se baser.
Préférer un équipement avec un label écologique : les labels de type I sont attribué par un organisme certificateur là où un label de type II sont des auto-labellisations sans vérifications tiers. Le label peut garantir la qualité écologique, la traçabilité, la disponibilité des pièces détachées etc.
Guide pour des achats numériques responsables
Ecoconception de service numérique
Logiciels libres et Open Source
Formations sur le numérique responsable
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2666389921001884
https://www.indicereparabilite.fr/
